Les chefs du PNUD et de l’OCHA renouvellent leur appel à une nouvelle façon de travailler

Briser les cloisonnements entre les acteurs humanitaires et ceux du développement

31 janvier 2018

Photo: UNDP Ethiopia

Addis-Abeba, Ethiopie — Achim Steiner, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Mark Lowcock, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies ont conclu une mission conjointe de trois jours en Éthiopie en enjoignant toutes les parties prenantes à renforcer leur coopération pour faire face aux crises humanitaires et climatiques.

L’objectif de cette visite était d’évaluer l’impact des récentes sécheresses, de souligner les efforts menés par l’Éthiopie pour renforcer ses systèmes nationaux et de mettre en avant la pertinence de la nouvelle approche prônée par les Nations Unies face aux crises, baptisée la « Nouvelle façon de travailler » (New Way of Working, NWOW).

Les deux hauts responsables des Nations Unies avaient entamé leur mission samedi 27 janvier par une visite sur le terrain à Gode, dans la région de Somali qui abrite plus de 400 000 personnes déplacées et où les activités de secours profitent actuellement à plus de 3,3 millions de bénéficiaires.

Un autre fait marquant de ce voyage a été la rencontre de haut niveau qui s’est tenue à Addis-Abeba le lundi 29 janvier, en marge du 30ème Sommet de l’Union africaine, sur le thème « Travailler autrement : de la vision à l’action - dimensions nationales, régionales et mondiale ». Co-organisé par Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, et Hailemariam Desalegn, le Premier ministre éthiopien, l’événement avait pour but de galvaniser le soutien des parties prenantes aux travaux en cours sur l’initiative NWOW telle qu’appliquée en Afrique de manière générale et plus particulièrement en Éthiopie.

Soulignant l’engagement des Nations Unies en faveur de ce nouveau paradigme, le Secrétaire général Guterres a déclaré : « Nous avons l’obligation morale de faire mieux, et nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour remplir cette obligation. Nous devons briser les cloisonnements qui existent depuis trop longtemps entre les acteurs humanitaires et les acteurs du développement ».

« Cette nouvelle façon de travailler est particulièrement pertinente pour l’Éthiopie car elle permettra de consolider les systèmes et les institutions que le pays a instaurés et renforcés au cours des dernières années, avec pour objectif d’accroître la résilience par le travail de développement tout en abordant les priorités humanitaires de façon intégrée et durable », a déclaré le Premier ministre Desalegn en promettant le soutien de son gouvernement en faveur de cette action.

Présentée lors du Sommet humanitaire mondial d’Istanbul en 2016, la Nouvelle façon de travailler (NWOW) est une approche qui appelle à transcender la fracture entre l’aide humanitaire et l’aide fournie au titre du développement. Elle est également conçue pour les contextes où une réponse humanitaire à court terme et une programmation du développement à moyen et long terme sont simultanément requises.

« Alors que le système humanitaire prouve son efficacité à sauver des millions de vies chaque année, nous pourrions optimiser nos efforts, obtenir de meilleurs résultats et résoudre les problèmes plus rapidement si nous parvenions à coordonner nos actions avec celles des praticiens du développement », a indiqué M. Lowcock.

L’Éthiopie a ouvert la voie à l’opérationnalisation de la Nouvelle façon de travailler (NWOW) en vue de renforcer la résilience de sa population et de réduire le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire. Le Gouvernement a prévu d’organiser une réunion avec les partenaires de haut niveau pour élaborer des actions concrètes s’articulant autour des engagements souscrits en faveur de la Nouvelle façon de travailler (NWOW).

Dans une évaluation globale de sa visite, l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner, a indiqué qu’il était « particulièrement enthousiaste » à l’égard des orientations politiques récemment mises en œuvre en Éthiopie. « Bon nombre des systèmes et des politiques qui ont été instaurés au fil des ans expliquent que nous soyons aujourd’hui dans une situation où le soutien d’urgence apporté aux interventions fonctionne correctement. Il n’y a pas de catastrophe et l’économie éthiopienne montre qu’elle est capable de continuer à se développer ».

M. Steiner a également ajouté : « Alors que l’Éthiopie est en passe d’accéder au statut de pays à revenu intermédiaire, elle dispose désormais de la capacité à éliminer les barrières et à surmonter les obstacles. Nous voulons travailler ensemble pour faire en sorte que tous les citoyens éthiopiens puissent faire partie de cette vision future de l’Éthiopie et contribuent aux objectifs de développement durable ».

Après leur visite en Éthiopie, Achim Steiner et Mark Lowcock se sont rendus à Mogadiscio, en Somalie, pour la dernière étape de leur mission conjointe dans la région.

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