Les ODD en action

Qu’est-ce que les Objectifs de développement durable ?

Les Objectifs de développement durable (ODD), également nommés Objectifs mondiaux, ont été adoptés par les Nations Unies en 2015. Ils sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité d’ici à 2030.

Les 17 ODD sont intégrés - reconnaissant que les interventions dans un domaine affecteront les résultats dans d'autres et que le développement doit équilibrer les aspects sociaux, économiques et environnementaux.

Les pays se sont engagés à accélérer les progrès pour ceux qui sont le plus en retard. Les ODD sont conçus pour mettre fin à la pauvreté,  à la faim, au sida et à la discrimination à l’égard des femmes et des filles.

La créativité, le savoir-faire, la technologie et les ressources financières de toute la société seront nécessaires pour atteindre les Objectifs dans tous les contextes

Objectif 1

Pas de pauvreté

Éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes demeure l'un des plus grands défis de l'humanité. Si le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué de moitié entre 1990 et 2015, une trop grande part de la population mondiale peine toujours à subvenir à ses besoins fondamentaux. 

En 2015, environ 736 millions de personnes vivent avec moins d' 1,90 dollars par jour ; et le nombre de personnes n'ayant pas accès à de la nourriture adéquate, à de l'eau potable et à des installations sanitaires décentes reste bien trop élevé. Même si la croissance économique rapide observée dans certains pays comme la Chine et l'Inde a sorti des millions de personnes de la pauvreté, les progrès restent inégaux. Les femmes restent plus vulnérables que les hommes face à la pauvreté, avec moins d'opportunités d'accès au travail rémunéré, à l'éducation et à la propriété.

Les progrès demeurent limités dans des régions comme l'Asie du Sud et l'Afrique subsaharienne, où se trouvent 80 % des personnes vivant dans la pauvreté extrême.  

Les Objectifs de développement durable représentent notre envie de finir ce que nous avons commencé et d'éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes d'ici 2030. Pour ce faire, il est indispensable d'aider les plus vulnérables, d'améliorer l'accès aux ressources et aux services de base, et de soutenir les communautés affectées par des conflits et des catastrophes climatiques.

736

millions

de personnes vivent encore dans une pauvreté extrême.

10

pour cent

de la population mondiale vit dans une pauvreté extrême, contre 36 % en 1990.

1,3

milliard

de personnes vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle.

50

pour cent

de la population vivant dans la pauvreté a moins de 18 ans.

1

sur 10

Une personne sur 10 dans le monde est extrêmement pauvre.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, réduire de moitié au moins la proportion d’hommes, de femmes et d’enfants de tous âges qui souffrent d’une forme ou l’autre de pauvreté, telle que définie par chaque pays
  • Mettre en place des systèmes et mesures de protection sociale pour tous, y compris des socles de protection sociale, et faire en sorte que, d’ici à 2030, une part importante des pauvres et des personnes vulnérables en bénéficient
  • D’ici à 2030, faire en sorte que tous les hommes et les femmes, en particulier les pauvres et les personnes vulnérables, aient les mêmes droits aux ressources économiques et qu’ils aient accès aux services de base, à la propriété foncière, au contrôle des terres et à d’autres formes de propriété, à l’héritage, aux ressources naturelles et à des nouvelles technologies et des services financiers adaptés à leurs besoins, y compris la microfinance
  • D’ici à 2030, renforcer la résilience des pauvres et des personnes en situation vulnérable et réduire leur exposition aux phénomènes climatiques extrêmes et à d’autres chocs et catastrophes d’ordre économique, social ou environnemental
  • Garantir une mobilisation importante de ressources provenant de sources multiples, y compris par le renforcement de la coopération pour le développement, afin de doter les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, de moyens adéquats et prévisibles de mettre en œuvre des programmes et politiques visant à mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes
  • Mettre en place aux niveaux national, régional et international des cadres d’action viables, qui se fondent sur des stratégies de développement favorables aux personnes touchées par la pauvreté et soucieuses de la problématique de genre, afin d’accélérer l’investissement dans des mesures d’élimination de la pauvreté

Objectif 2

Faim « zéro »

Ces vingt dernières années, la croissance économique rapide et une meilleure productivité agricole ont permis de diviser par près de deux le nombre de personnes sous-alimentées. De nombreux pays en développement qui souffraient de la famine et de la faim, sont maintenant à même de répondre aux besoins alimentaires des plus vulnérables. L’Asie centrale, l’Amérique latine et les Caraïbes ont accompli des progrès considérables en vue d’éradiquer la faim extrême.

Malheureusement, la faim continue de freiner le développement de multiples pays. On estimait à 821 millions le nombre de personnes chroniquement sous-alimentées en 2017, une conséquence directe de la dégradation de l’environnement, de la sécheresse et de la perte de la biodiversité. Plus de 90 millions le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant d’une insuffisance pondérale grave. La sous-nutrition et l'insécurité alimentaire augmentent presque partout en Afrique et en Amérique du Sud.

Les Objectifs de développement durable visent à mettre un terme à toutes formes de faim et de malnutrition d’ici 2030, en faisant en sorte que toutes les personnes – notamment les enfants et les plus vulnérables – aient accès à une alimentation suffisante en quantité et en qualité, tout au long de l’année. Cela implique d’encourager des pratiques agricoles durables, d'améliorer les moyens d’existence et les capacités des petits paysans, de permettre une égalité d’accès à la terre, aux technologies et aux marchés. Cela implique aussi une coopération internationale pour assurer les investissements dans les infrastructures et technologies qui améliorent la productivité agricole.

821

millions

de personnes sous-alimentées en 2017.

63

pour cent

des gens souffrant de la faim se trouvent en Asie.

22

pour cent

Presque 22 % des enfants de moins de 5 ans souffraient encore de problèmes de croissance en 2017.

1

sur 8

Plus d'un adulte sur 8 est obèse.

1

sur 3

Dans le monde, 1 femme sur 3 en âge de procréer est anémique.

26

pour cent

L'agriculture emploie 26 % de la population.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, mettre fin à toutes les formes de malnutrition, y compris en réalisant d’ici à 2025 les objectifs arrêtés à l’échelle internationale relatifs aux retards de croissance et à l’émaciation parmi les enfants de moins de 5 ans, et répondre aux besoins nutritionnels des adolescentes, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées
  • D’ici à 2030, doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier les femmes, les autochtones, les exploitants familiaux, les éleveurs et les pêcheurs, y compris en assurant l’égalité d’accès aux terres, aux autres ressources productives et intrants, au savoir, aux services financiers, aux marchés et aux possibilités d’ajout de valeur et d’emploi autres qu’agricoles
  • D’ici à 2030, assurer la viabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes qui permettent d’accroître la productivité et la production, contribuent à la préservation des écosystèmes, renforcent les capacités d’adaptation aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la sécheresse, aux inondations et à d’autres catastrophes et améliorent progressivement la qualité des terres et des sols
  • D’ici à 2020, préserver la diversité génétique des semences, des cultures et des animaux d’élevage ou domestiqués et des espèces sauvages apparentées, y compris au moyen de banques de semences et de plantes bien gérées et diversifiées aux niveaux national, régional et international, et favoriser l’accès aux avantages que présentent l’utilisation des ressources génétiques et du savoir traditionnel associé et le partage juste et équitable de ces avantages, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale
  • Accroître, notamment dans le cadre du renforcement de la coopération internationale, l’investissement en faveur de l’infrastructure rurale, des services de recherche et de vulgarisation agricoles et de la mise au point de technologies et de banques de gènes de plantes et d’animaux d’élevage, afin de renforcer les capacités productives agricoles des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés
  • Corriger et prévenir les restrictions et distorsions commerciales sur les marchés agricoles mondiaux, y compris par l’élimination parallèle de toutes les formes de subventions aux exportations agricoles et de toutes les mesures relatives aux exportations aux effets similaires, conformément au mandat du Cycle de développement de Doha
  • Adopter des mesures visant à assurer le bon fonctionnement des marchés de denrées alimentaires et des produits dérivés et faciliter l’accès rapide aux informations relatives aux marchés, y compris les réserves alimentaires, afin de contribuer à limiter l’extrême volatilité du prix des denrées alimentaires

Objectif 3

Bonne santé et bien-être

Le monde a fait de grands progrès par rapport à plusieurs des principales causes de décès et de maladie, l'espérance de vie a considérablement augmenté, la mortalité infantile et maternelle a diminué ; nous avons inversé la tendance face à l'épidémie de VIH et les décès dus au paludisme ont diminué de moitié.

Une bonne santé est essentielle au développement durable et l'Agenda 2030 reflète la complexité et l'interconnexion de ces deux éléments. Il tient compte de l'aggravation des économiques et sociales, de l'urbanisation rapide, des menaces qui pèsent sur le climat et l'environnement, le fardeau persistant du VIH et d'autres maladies infectieuses, et les défis émergents tels que les maladies non transmissibles. La couverture sanitaire universelle fait partie intégrante de la réalisation de l'ODD 3, qui consiste à mettre fin à la pauvreté et à réduire les inégalités. Les priorités mondiales émergentes en matière de santé qui ne sont pas explicitement incluses dans les Objectifs de développement durable, notamment la résistance antimicrobienne, exigent également des mesures d’action.

Malheureusement, le monde n’est pas sur la bonne voie pour parvenir à réaliser les ODD liés à la santé. Les progrès sont inégaux, à la fois entre et dans les pays. Il existe une différence de 31 ans entre le pays avec la plus longue espérance de vie et celui où elle est la plus réduite. De façon similaire, bien que certains pays aient réussis d'impressionnantes avancées, les moyennes nationales cachent souvent le fait que certaines populations, groupes et communautés sont laissés pour compte. Une approche multisectorielle, attentive à la dimension de genre, fondée sur les droits, est nécessaire pour traiter les inégalités liées à la santé, mais aussi pour renforcer la gouvernance inclusive et construire des systèmes de santé résilients.

400

millions

de personnes n’ont pas accès à des services de santé de base et 40 % de la population mondiale n’a pas de protection sociale.

1,6

milliard

de personnes vivent dans des environnements fragiles où le manque d'accès aux services de santé basiques représente un obstacle majeur.

15

millions

À la fin 2017, 21,7 millions de personnes recevaient des soins antirétroviraux. Cependant, plus de 15 millions de malades attendent toujours d'être traités.

2

secondes

Toutes les 2 secondes, une personne âgée de 30 à 70 ans meurt prématurément de maladies non transmissibles.

7

millions

de personnes meurent chaque année à cause de particules fines contenues dans de l'air pollué.

1

sur 3

Plus d'une femme sur trois est victime de violences sexuelles ou physiques au cours de sa vie, avec des conséquences majeures sur sa santé physique, mentale, sexuelle et reproductive.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, faire passer le taux mondial de mortalité maternelle au-dessous de 70 pour 100 000 naissances vivantes
  • D’ici à 2030, éliminer les décès évitables de nouveau-nés et d’enfants de moins de 5 ans, tous les pays devant chercher à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus et la mortalité des enfants de moins de 5 ans à 25 pour 1 000 naissances vivantes au plus
  • D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles
  • D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être
  • Renforcer la prévention et le traitement de l’abus de substances psychoactives, notamment de stupéfiants et d’alcool
  • D’ici à 2020, diminuer de moitié à l’échelle mondiale le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route
  • D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et procréative, y compris à des fins de planification familiale, d’information et d’éducation, et la prise en compte de la santé procréative dans les stratégies et programmes nationaux
  • Faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle, comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable
  • D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses et la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol
  • Renforcer dans tous les pays, selon qu’il convient, l’application de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac
  • Appuyer la recherche et la mise au point de vaccins et de médicaments contre les maladies, transmissibles ou non, qui touchent principalement les habitants des pays en développement, donner accès, à un coût abordable, à des médicaments et vaccins essentiels, conformément à la Déclaration de Doha sur l’Accord sur les ADPIC et la santé publique, qui réaffirme le droit qu’ont les pays en développement de tirer pleinement parti des dispositions de l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce relatives à la marge de manœuvre nécessaire pour protéger la santé publique et, en particulier, assurer l’accès universel aux médicaments
  • Accroître considérablement le budget de la santé et le recrutement, le perfectionnement, la formation et le maintien en poste du personnel de santé dans les pays en développement, notamment dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement
  • Renforcer les moyens dont disposent tous les pays, en particulier les pays en développement, en matière d’alerte rapide, de réduction des risques et de gestion des risques sanitaires nationaux et mondiaux

Objectif 4

Éducation de qualité

Depuis 2000, des progrès considérables ont été accomplis en vue d’atteindre la cible d’éducation primaire universelle. Le taux de scolarisation global dans les régions en développement a atteint 91 % en 2015, et le nombre d’enfants non scolarisés au niveau mondial a chuté de presque moitié. On constate également une augmentation spectaculaire du taux d’alphabétisation, et le taux de scolarisation des filles n’a jamais été aussi élevé. Tous ces progrès sont significatifs.

Mais ces succès se heurtent à de grands défis dans des régions en développement, en raison du niveau élevé de pauvreté, des conflits armés et d’autres urgences. En Asie occidentale et en Afrique du Nord, la présence de conflits armés a provoqué une importante déscolarisation des enfants. Cette tendance est inquiétante. Alors que l’Afrique subsaharienne a réalisé les progrès les plus importants parmi toutes les régions en développement sur le plan du taux de scolarisation dans l’enseignement primaire – passé de 52 % en 1990 à 78 % en 2012 – de grandes disparités subsistent. Les enfants des foyers les plus défavorisés sont quatre fois moins scolarisés que ceux des foyers les plus riches. De même, les disparités entre les zones rurales et urbaines restent également élevées.

Une éducation de qualité pour tous est l’un des piliers les plus solides et éprouvés du développement durable. Cet objectif fait en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit d’ici 2030. Il vise également à donner accès, dans des conditions d’égalité, à un enseignement professionnel, ainsi qu’à éliminer les inégalités entre les genres et les revenus, dans le but de permettre à tous d’accéder à des études supérieures.

91

pour cent

Le taux d'inscription dans l'enseignement primaire dans les pays du monde en développement a atteint 91 %.

57

millions

Pourtant, 57 millions d'enfants d'âge primaire ne sont toujours pas scolarisés, dont plus de la moitié en Afrique subsaharienne.

1

sur 4

Dans les pays en développement, une fille sur quatre n'est pas scolarisée.

50

pour cent

Environ la moitié de tous les enfants non scolarisés en âge de fréquenter l'école primaire vivent dans des zones touchées par le conflit.

103

millions

de jeunes dans le monde manquent de compétences de base en lecture et en écriture, et plus de 60 % d'entre eux sont des femmes.

6

sur 10

À l'échelle mondiale, 6 enfants et adolescents sur 10 n'atteignent pas un niveau minimum de compétence en lecture et en mathématiques.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile et la réalisation de l’ODD 4
  • D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire
  • D’ici à 2030, faire en sorte que les femmes et les hommes aient tous accès dans des conditions d’égalité à un enseignement technique, professionnel ou tertiaire, y compris universitaire, de qualité et d’un coût abordable
  • D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat
  • D’ici à 2030, éliminer les inégalités entre les genres dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes en situation de handicap, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle
  • D’ici à 2030, veiller à ce que tous les jeunes et une proportion considérable d’adultes, hommes et femmes, sachent lire, écrire et compter
  • D’ici à 2030, faire en sorte que tous les élèves acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour promouvoir le développement durable, notamment par l’éducation en faveur du développement et de modes de vie durables, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion d’une culture de paix et de non-violence, de la citoyenneté mondiale et de l’appréciation de la diversité culturelle et de la contribution de la culture au développement durable
  • Faire construire des établissements scolaires qui soient adaptés aux enfants, aux personnes handicapées et aux deux sexes ou adapter les établissements existants à cette fin et fournir un cadre d’apprentissage effectif qui soit sûr, exempt de violence et accessible à tous
  • D’ici à 2020, augmenter considérablement à l’échelle mondiale le nombre de bourses d’études offertes aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, aux petits États insulaires en développement et aux pays d’Afrique, pour financer le suivi d’études supérieures, y compris la formation professionnelle, les cursus informatiques, techniques et scientifiques et les études d’ingénieur, dans des pays développés et d’autres pays en développement
  • D’ici à 2030, accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement, surtout dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement

Objectif 5

Égalité entre les sexes

Mettre fin à toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et des filles n'est pas seulement un droit humain fondamental, mais également essentiel pour accélérer le développement durable. Il a été prouvé à maintes reprises que l'autonomisation des femmes et des filles avait un effet multiplicateur et contribuait à stimuler la croissance et le développement économique dans tous les domaines.

Depuis près de vingt ans, le PNUD a placé l’égalité des genres au cœur de sa mission. Bien plus de filles vont à l'école qu'il y a 15 ans et la plupart des régions du monde ont atteint la parité dans l'enseignement primaire.

Bien que la part de femmes sur le marché du travail soit plus élevée que jamais auparavant, il existe encore d’importantes inégalités dans certaines régions où les femmes se voient systématiquement refuser les mêmes droits que les hommes dans le monde du travail. La violence et l'exploitation sexuelles, la répartition inégale des tâches domestiques non rémunérées, ainsi que la discrimination dans l'exercice des fonctions publiques, constituent toujours des obstacles majeurs. Le changement climatique a aussi un effet dévastateur sur les femmes et les enfants, et il en va de même pour les conflits et les migrations.

Donner aux femmes des droits égaux sur les ressources économiques telles que la terre et la propriété, la santé sexuelle et reproductive, la technologie et l’accès à internet. Aujourd'hui, le nombre de femmes occupant des fonctions publiques est plus élevé que jamais auparavant, mais inciter les femmes à occuper des postes à responsabilités décisionnelles aidera à renforcer les politiques et la législation en faveur d'une plus grande égalité des genres.

77

centimes

Au niveau mondial, une femme gagne 77 centimes chaque fois qu’un homme gagne un dollar pour le même travail.

1

sur 3

Une femme sur 3 subit des violences physique et / ou sexuelle à un moment donné de sa vie.

13

pour cent

Moins de 13 % des propriétaires fonciers du monde sont des femmes.

750

millions

Près de 750 millions de femmes et de filles vivant aujourd'hui ont été mariées avant leur 18e anniversaire.

2

sur 3

2/3 des pays en développement ont atteint l'égalité entre les sexes dans l'enseignement primaire.

24

pour cent

Seul 24 % des parlementaires nationaux étaient des femmes en novembre 2018, contre 11,3 % en 1995.

Cibles de l'objectif

  • Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles
  • Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation
  • Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine
  • Faire une place aux soins et travaux domestiques non rémunérés et les valoriser, par l’apport de services publics, d’infrastructures et de politiques de protection sociale et la promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille, en fonction du contexte national
  • Garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique
  • Assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, ainsi qu’il a été décidé dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et le Programme d’action de Beijing et les documents finals des conférences d’examen qui ont suivi
  • Entreprendre des réformes visant à donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle des terres et d’autres formes de propriété, aux services financiers, à l’héritage et aux ressources naturelles, dans le respect du droit interne
  • Renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier l’informatique et les communications, pour promouvoir l’autonomisation des femmes
  • Adopter des politiques bien conçues et des dispositions législatives applicables en faveur de la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles à tous les niveaux et renforcer celles qui existent

Objectif 6

Eau propre et assainissement

La raréfaction de l’eau affecte plus de 40 % de la population mondiale, une proportion inquiétante qui risque de s’aggraver à mesure que les températures augmentent. Bien que 2,1 milliards de personnes aient maintenant accès à un système d'assainissement amélioré, depuis 1990, la raréfaction de l'eau potable est un problème majeur qui touche tous les continents.

De plus en plus de pays connaissent un stress hydrique. La sécheresse croissante et la désertification aggravent déjà ces tendances. D'ici 2050, on prévoit qu'une personne sur quatre sera touchée par des pénuries d'eau récurrentes.

Faire en sorte d’assurer d’ici 2030 un accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable, implique d’investir dans des infrastructures adéquates, de fournir des installations d’assainissement et de promouvoir l’hygiène à tous les niveaux. Protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau est essentiel si nous voulons limiter la raréfaction de l’eau.

Garantir une eau potable universelle, sûre et abordable, revient à fournir à plus de 800 millions de personnes un accès aux services de base et à améliorer l'accessibilité et la sécurité des services pour plus de deux milliards de personnes.

En 2015, 4,5 milliards de personnes n'avaient pas accès à une source d'eau sûre (les excréments n'étaient pas bien traités). En outre, 2,3 milliards de personnes n’étaient pas en mesure de bénéficier d'assainissement de base.

5,2

milliards

71 % de la population mondiale, soit 5,2 milliards de personnes, avait accès à une source d'eau sûre, mais 844 millions de gens n'ont pas encore d'eau potable.

2,9

milliards

39 % de la population, soit 2,9 milliards, avaient accès à un assainissement sûr en 2015. Cependant, 2,3 milliards de personnes n'ont toujours pas cette chance et 892 millions de personnes défèquent toujours en plein air.

80

pour cent

des eaux usées sont rejetées dans les cours d'eau sans traitement adéquat.

2

milliards

Le stress hydrique affecte 2 milliards de personnes et ce chiffre risque d'augmenter.

80

pour cent

des pays ont jeté les bases d'une gestion intégrée des ressources en eau.

70

pour cent

des zones humides ont été perdues au cours du siècle dernier.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable
  • D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable
  • D’ici à 2030, améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution, en éliminant l’immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses, en diminuant de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et en augmentant considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau
  • D’ici à 2030, augmenter considérablement l’utilisation rationnelle des ressources en eau dans tous les secteurs et garantir la viabilité des retraits et de l’approvisionnement en eau douce afin de tenir compte de la pénurie d’eau et de réduire nettement le nombre de personnes qui souffrent du manque d’eau
  • D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière selon qu’il convient
  • D’ici à 2020, protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs
  • D’ici à 2030, développer la coopération internationale et l’appui au renforcement des capacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte de l’eau, la désalinisation, l’utilisation rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation
  • Appuyer et renforcer la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion de l’eau et de l’assainissement

Objectif 7

Énergie propre et d'un coût abordable

Entre 2000 et 2018, le nombre de personnes bénéficiant de l'électricité est passé de 78 à 90 % et le nombre de personnes sans électricité est tombé à 789 millions.

Cependant, alors que la population continue de croître, la demande en énergie bon marché augmente également, et une économie reposant sur les combustibles fossiles modifie radicalement notre climat.

Investir dans les énergies solaire, éolienne et thermique, améliorer la productivité énergétique et assurer l’accès à l’énergie pour tous est essentiel si nous voulons atteindre l'ODD 7 d'ici 2030.

L’extension des infrastructures et la modernisation des technologies afin de fournir une énergie propre et plus efficace dans tous les pays encourageront la croissance et aideront l’environnement.

10

pour cent

Une personne sur dix n'a toujours pas d'électricité, et la plupart d'entre elles vivent dans les zones rurales du monde en développement. Plus de la moitié se trouvent en Afrique subsaharienne.

73

pour cent

L'énergie est le principal contributeur au changement climatique, représentant environ 73 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

40

pour cent

L'efficacité énergétique est essentielle ; les bonnes politiques d'efficacité pourraient permettre au monde de réaliser plus de 40 % des réductions d'émissions nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques sans avoir recours aux nouvelles technologies.

2,8

milliards

Plus de 40 % de la population mondiale, soit 2,8 milliards de personnes, dépendent de combustibles polluants et malsains pour cuisiner.

17,5

pour cent

En 2017, plus de 17,5 % de l'énergie était produite à partir de sources renouvelables.

18

millions

Le secteur des énergies renouvelables employait un nombre record de 11,5 millions de personnes en 2019. Les changements nécessaires dans la production et l’utilisation de l'énergie pour atteindre l'objectif de l'Accord de Paris pourraient créer 18 millions d'emplois.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à un coût abordable
  • D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique mondial
  • D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité énergétique
  • D’ici à 2030, renforcer la coopération internationale en vue de faciliter l’accès à la recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, notamment l’énergie renouvelable, l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies relatives aux combustibles fossiles propres, et promouvoir l’investissement dans l’infrastructure énergétique et les technologies relatives à l’énergie propre
  • D’ici à 2030, développer l’infrastructure et améliorer la technologie afin d’approvisionner en services énergétiques modernes et durables tous les habitants des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des pays en développement sans littoral, dans le respect des programmes d’aide qui les concernent

Objectif 8

Travail décent et croissance économique

Ces 25 dernières années, le nombre de travailleurs vivant dans l’extrême pauvreté a connu un déclin spectaculaire, malgré les effets importants de la crise économique et de la récession mondiale de 2008. Dans les pays en développement, la classe moyenne représente désormais plus de 34 % du total des personnes employées – une proportion qui a presque triplé entre 1991 et 2015.

Pourtant, alors que la reprise économique mondiale se poursuit, nous constatons un ralentissement de la croissance, de plus en plus d’inégalités, une augmentation de la population active plus rapide que celle des offres sur le marché de l’emploi. Selon l’Organisation internationale du Travail, on recense plus de 204 millions de chômeurs en 2015.

Les Objectifs de développement durable visent à encourager une croissance économique soutenue en tirant la productivité vers le haut et en innovant sur le plan technologique. À ce titre, il est déterminant de promouvoir des politiques qui favorisent l’entreprenariat et la création d’emplois, de même que des mesures efficaces pour abolir le travail forcé, l’esclavage et la traite des humains. Pour ce qui est de ces cibles, l’objectif consiste à parvenir au plein emploi productif et au travail décent, pour tous les hommes et les femmes, d’ici 2030.

5

pour cent

Dans le monde, on estime que le nombre de chômeurs correspond à 172 millions personnes, pour un taux de chômage de 5 %.

1

million

En raison d'une main-d'œuvre en expansion, le nombre de chômeurs devrait augmenter d'un million par an pour atteindre 174 millions en 2020.

700

millions

En 2018, il y avait environ 700 millions de travailleurs en extrême pauvreté, vivant avec moins de 3,20 dollars par jour.

48

pour cent

La participation des femmes à la population active s'est établie à 48 % en 2018, contre 75 % pour les hommes. Environ 5 des 3,5 milliards de personnes de la population active en 2018 étaient des hommes.

2

milliards

Au total, 2 milliards de travailleurs occupaient des postes dans le secteur informel en 2016, soit 61 % de la main d'œuvre mondiale.

85

millions

Beaucoup plus de femmes que d'hommes ne sont pas considérées pour travailler - elles sont 85 millions contre 55 millions.

Cibles de l'objectif

  • Maintenir un taux de croissance économique par habitant adapté au contexte national et, en particulier, un taux de croissance annuelle du produit intérieur brut d’au moins 7 % dans les pays les moins avancés
  • Parvenir à un niveau élevé de productivité économique par la diversification, la modernisation technologique et l’innovation, notamment en mettant l’accent sur les secteurs à forte valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre
  • Promouvoir des politiques axées sur le développement qui favorisent des activités productives, la création d’emplois décents, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation et stimulent la croissance des microentreprises et des petites et moyennes entreprises et facilitent leur intégration dans le secteur formel, y compris par l’accès aux services financiers
  • Améliorer progressivement, jusqu’en 2030, l’efficience de l’utilisation des ressources mondiales du point de vue de la consommation comme de la production et s’attacher à ce que la croissance économique n’entraîne plus la dégradation de l’environnement, comme prévu dans le cadre décennal de programmation relatif à la consommation et à la production durables, les pays développés montrant l’exemple en la matière
  • D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale
  • D’ici à 2020, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni formation
  • Prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes
  • Défendre les droits des travailleurs, promouvoir la sécurité sur le lieu de travail et assurer la protection de tous les travailleurs, y compris les migrants, en particulier les femmes, et ceux qui ont un emploi précaire
  • D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et mette en valeur la culture et les produits locaux
  • Renforcer la capacité des institutions financières nationales de favoriser et généraliser l’accès de tous aux services bancaires et financiers et aux services d’assurance
  • Accroître l’appui apporté dans le cadre de l’initiative Aide pour le commerce aux pays en développement, en particulier aux pays les moins avancés, y compris par l’intermédiaire du cadre intégré renforcé pour l’assistance technique liée au commerce en faveur des pays les moins avancés
  • D’ici à 2020, élaborer et mettre en œuvre une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes et appliquer le Pacte mondial pour l’emploi de l’Organisation internationale du Travail

Objectif 9

Industrie, innovation et infrastructure

Investir durablement dans les infrastructures et l’innovation est un vecteur clé de croissance économique et de développement. Avec plus de la moitié de la population mondiale qui vit désormais dans les villes, les transports publics et les énergies renouvelables deviennent de plus en plus importants, de même que la croissance des nouvelles industries et des technologies de l’information et de la communication.

Les progrès technologiques permettent en outre de mettre au point des solutions durables aux défis, tant économiques qu’écologiques, tels que la création d’emplois et la promotion de l’efficacité énergétique. Favoriser une industrie durable, ainsi qu’investir dans la recherche et l’innovation scientifiques, constituent deux moyens importants pour faciliter le développement durable.

Plus de 4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à Internet et parmi elles, 90 % appartiennent aux pays en développement. Combler ce fossé numérique est crucial si l’on veut donner accès, dans des conditions d’égalité, à l’information et au savoir, et par là même encourager l’innovation et l’entrepreneuriat.   

2,3

milliards

Dans le monde, 2,3 milliards de personnes n'ont pas accès à l'assainissement de base.

40

pour cent

Dans certains pays africains à faible revenu, les contraintes d'infrastructure ont réduit la productivité des entreprises d'environ 40 %.

2,6

milliards

de personnes n'ont toujours pas accès à l'électricité.

90

pour cent

4 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à internet. Ce chiffre grimpe à 90 % dans les pays en développement.

2,3

millions

Les secteurs des énergies renouvelables emploient actuellement plus de 2,3 millions de personnes ; ce nombre pourrait atteindre 20 millions d'ici 2030.

30

pour cent

Dans les pays en développement, à peine 30 % des produits agricoles font l'objet d'une transformation industrielle, contre 98 % pour les pays à revenu élevé.

Cibles de l'objectif

  • Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, y compris une infrastructure régionale et transfrontalière, pour favoriser le développement économique et le bien-être de l’être humain, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité
  • Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et, d’ici à 2030, augmenter nettement la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut, en fonction du contexte national, et la multiplier par deux dans les pays les moins avancés
  • Accroître, en particulier dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises industrielles, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés
  • D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement, chaque pays agissant dans la mesure de ses moyens
  • Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, notamment en encourageant l’innovation et en augmentant considérablement le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche et du développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche et au développement d’ici à 2030
  • Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente dans les pays en développement en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement
  • Soutenir la recherche-développement et l’innovation technologiques nationales dans les pays en développement, notamment en instaurant des conditions propices, entre autres, à la diversification industrielle et à l’ajout de valeur aux marchandises
  • Accroître nettement l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020

Objectif 10

Inégalités réduites

Il est bien établi que les inégalités de revenus se creusent : 10 % des personnes les plus riches perçoivent près de 40 % du total des revenus mondiaux, tandis que les 10 % plus pauvres ne gagnent qu’entre 2 à 7 % du total des revenus mondiaux. Dans les pays en développement, les inégalités se sont creusées de 11 % en tenant compte de la croissance de la population.

L'inégalité des revenus a augmenté presque partout au cours des dernières décennies, mais à des rythmes différents. L’Europe possède le taux d’inégalité le plus faible tandis que le Moyen-Orient détient le plus élevé.

Ces disparités grandissantes sont des appels à l’action, impliquant d’adopter des mesures saines afin d’autonomiser la tranche inférieure de la population touchant un revenu et de favoriser l’intégration économique de tous, indépendamment de leur sexe, de leur race ou de leur appartenance ethnique.

Les inégalités de revenu sont un problème global qui appelle des solutions mondiales. Cela suppose d’améliorer la régulation et la surveillance des institutions et marchés financiers, d’encourager l’aide au développement et les investissements directs au profit des régions où les besoins sont les plus grands. Faciliter une migration et une mobilité sans danger est déterminant pour réduire cette fracture grandissante.

22

pour cent

En 2016, 22 % des revenus mondiaux ont été perçus par les 1 % les plus riches contre 10 pour cent du revenu pour les 50 % les plus bas.

16

pour cent

En 1980, la tranche supérieure un pour cent possédait 16 % du revenu mondial. Les 50 % les plus pauvres représentaient 8 % des revenus.

33

pour cent

L'inégalité économique est largement causée par à l'inégal accès à la propriété du capital. Depuis 1980, de très importants transferts de richesse publique vers la richesse privée ont eu lieu dans presque tous les pays. La part de la richesse mondiale des 1 % les plus riches était de 33 % en 2016.

39

pour cent

Dans un scénario où « rien ne change », la part des 1 % des plus riches de la planète atteindra 39 % en 2050.

2 x

Les femmes dépensent, en moyenne deux fois plus de temps à être non rémunérées pour leur travail que les hommes.

60

pour cent

Les femmes ont un égal accès aux services financiers par rapport aux hommes dans seulement 60 % des pays évalués et ont accès à la propriété foncière dans seulement 42 % des pays évalués.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, faire en sorte, au moyen d’améliorations progressives, que les revenus des 40 % les plus pauvres de la population augmentent plus rapidement que le revenu moyen national, et ce de manière durable
  • D’ici à 2030, autonomiser toutes les personnes et favoriser leur intégration sociale, économique et politique, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur handicap, de leur race, de leur appartenance ethnique, de leurs origines, de leur religion ou de leur statut économique ou autre
  • Assurer l’égalité des chances et réduire l’inégalité de revenus, notamment en éliminant les lois, politiques et pratiques discriminatoires et en promouvant des mesures adéquates en la matière
  • Adopter des politiques, notamment sur les plans budgétaire, salarial et dans le domaine de la protection sociale, et parvenir progressivement à une plus grande égalité
  • Améliorer la réglementation et la surveillance des institutions et marchés financiers mondiaux et renforcer l’application des règles
  • Faire en sorte que les pays en développement soient davantage représentés et entendus lors de la prise de décisions dans les institutions économiques et financières internationales, afin que celles-ci soient plus efficaces, crédibles, transparentes et légitimes
  • Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées
  • Mettre en œuvre le principe d’un traitement spécial et différencié pour les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, conformément aux accords de l’Organisation mondiale du commerce
  • Stimuler l’aide publique au développement et les flux financiers, y compris les investissements étrangers directs, pour les États qui en ont le plus besoin, en particulier les pays les moins avancés, les pays d’Afrique, les petits États insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, conformément à leurs plans et programmes nationaux
  • D’ici à 2030, faire baisser au-dessous de 3 % les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5 %

Objectif 11

Villes et communautés durables

Plus de la moitié d'entre nous vivent dans des villes. En 2050, les deux tiers de l'humanité - 6,5 milliards d'habitants - seront urbains. Le développement durable ne peut être réalisé sans une transformation significative de la manière dont nous construisons et gérons nos espaces urbains.

La croissance rapide des villes, sous l'effet combiné de l’augmentation de la population et des migrations, a entraîné une explosion des mégalopoles, en particulier dans les pays en développement, les bidonvilles deviennent donc un élément important de la vie urbaine.

Rendre les villes durables signifie créer des opportunités de carrière et d’affaires, un logement sûr et abordable et la construction de sociétés et d’économies résilientes. Cela implique des investissements dans les transports publics, la création d'espaces publics verts et l'amélioration de la planification et de la gestion urbaines de manière participative et inclusive.

4,2

milliards

En 2018, 4,2 milliards de personnes, soit 55 % de la population mondiale, vivaient dans des villes. D'ici 2050, la population urbaine devrait atteindre 6,5 milliards.

3

pour cent

Les villes n'occupent que trois pour cent de la planète, mais représentent 60 à 80 pour cent de la consommation d'énergie et au moins 70 pour cent des émissions de CO2.

828

millions

Actuellement, 828 millions de personnes vivent dans des bidonvilles, et ce chiffre est à la hausse.

33

villes

En 1990, on comptait 10 villes de 10 millions d'habitants ou plus. En 2014, le nombre de mégapoles est passé à 28 et devait atteindre 33 en 2018. À l’avenir, 9 mégapoles sur 10 seront situées dans le monde en développement.

90

pour cent

Dans les décennies à venir, 90 % de l'expansion urbaine se déroulera dans les pays en développement.

80

pour cent

Le rôle économique des villes est important. Elles génèrent environ 80 % du PIB mondial.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers des taudis
  • D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées
  • D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation durable pour tous et les capacités de planification et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays
  • Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel mondial
  • D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la protection des pauvres et des personnes en situation de vulnérabilité
  • D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, y compris en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment municipale, des déchets
  • D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, à des espaces verts et des espaces publics sûrs
  • Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à l’échelle nationale et régionale
  • D’ici à 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux
  • Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux

Objectif 12

Consommation et production responsables

Pour concilier croissance économique et développement durable, nous devons réduire d’urgence notre empreinte écologique en modifiant notre façon de produire et de consommer les biens et ressources. L'agriculture est le plus grand utilisateur d'eau au monde et l'irrigation engloutit désormais près de 70 % de toute l'eau douce propre à la consommation humaine.

La gestion efficace de nos ressources naturelles communes et la manière dont nous éliminons les déchets toxiques et polluants sont des cibles clés pour atteindre cet objectif. Encourager les industries, les entreprises et les consommateurs à recycler et à réduire les déchets est tout aussi important que d’aider les pays en développement à adopter des modes de consommation plus durables d’ici 2030.

Une grande partie de la population mondiale consomme encore beaucoup trop peu pour satisfaire même ses besoins fondamentaux. Réduire de moitié le gaspillage alimentaire mondial par habitant chez les détaillants et les consommateurs est également essentiel pour créer des chaînes de production et d'approvisionnement plus efficaces. Cela peut contribuer à la sécurité alimentaire et nous orienter vers une économie utilisant plus efficacement les ressources.

1,3

milliard

de tonnes de nourriture sont gaspillés chaque année, tandis que près de 2 milliards de personnes souffrent de faim ou de malnutrition.

22

pour cent

Le secteur alimentaire représente environ 22 % des émissions totales de gaz à effet de serre, en grande partie à cause de la conversion des forêts en terres agricoles.

2

milliards

de personnes sont en surpoids ou obèses à l'échelle mondiale.

3

pour cent

Seulement 3 % de l'eau de la planète est fraîche (potable) et les humains l'utilisent plus vite que la nature ne peut la reconstituer.

120

milliards de dollars

Si les habitants du monde entier utilisaient des ampoules écoénergétiques, le monde économiserait 120 milliards de dollars par an.

20

pour cent

Un cinquième de la consommation finale d'énergie dans le monde en 2013 provenait de ressources renouvelables.

Cibles de l'objectif

  • Mettre en œuvre le Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant l’exemple en la matière, compte tenu du degré de développement et des capacités des pays en développement
  • D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources naturelles
  • D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y compris les pertes après récolte
  • D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air, l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement
  • D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la réduction, le recyclage et la réutilisation
  • Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la viabilité
  • Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics, conformément aux politiques et priorités nationales
  • D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en harmonie avec la nature
  • Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus durables
  • Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux
  • Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et les collectivités concernées

Objectif 13

Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques

Tous les pays du monde sont témoins des graves répercussions du changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter et ont plus que doublé depuis 1990. Qui plus est, le réchauffement mondial provoque des modifications durables de notre système climatique, qui font peser une menace aux conséquences irréversibles si nous n’agissons pas tout de suite.

Les dommages annuels moyens causés par les séismes, tsunamis, tempêtes tropicales et inondations se chiffrent en centaines de milliards de dollars. Sans parler de l'impact humain des catastrophes géophysiques, qui sont à 91 % liées au climat et qui, entre 1998 et 2017, ont tué 1,3 million de personnes et fait 4,4 milliards de blessés. L’objectif vise à mobiliser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement et contribuer à s’adapter au changement climatique et investir pour un développement à faible émission de carbone.

Le soutien aux régions vulnérables contribuera à la réalisation de l'ODD 13 mais aussi aux autres objectifs. Ces actions doivent également aller de pair avec les efforts visant à intégrer les mesures de prévention des risques de catastrophe, la gestion durable des ressources naturelles et la sécurité humaine dans le développement national. Il est encore possible, avec la volonté politique et un large éventail de mesures technologiques, de limiter la hausse de la température mondiale moyenne à deux degrés Celsius au-dessus du niveau préindustriel. Cela implique une action collective urgente.

+1° C

Depuis la période pré-industrielle, le réchauffement climatique causé par l'activité humaine est estimé à 1° C (2017).

+20

cm

Depuis 1880, le niveau de la mer a grimpé de 20 cm et une augmentation de 30 à 122 cm est prévue d'ici 2100.

2050

Pour limiter le réchauffement à 1,5° C, les émissions de CO2 doivent diminuer de 45 % entre 2010 et 2030, et arriver à 0 vers 2050.

1/3

Les engagements climatiques souscrits dans le cadre de l'Accord de Paris ne couvrent qu'un tiers des réductions d'émissions nécessaires pour limiter la température mondiale à 2° C.

26 000

milliards de dollars

Une action climatique audacieuse pourrait rapporter près de 26 000 milliards de dollars sous forme de bénéfices économiques d'ici 2030.

18

millions

Le secteur de l'énergie créera près de 18 millions d'emplois axés sur les énergies renouvelables d'ici 2030.

Cibles de l'objectif

  • Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat
  • Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les stratégies et la planification nationales
  • Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide
  • Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 pour répondre aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers nécessaires
  • Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés

Objectif 14

Vie aquatique

L'humanité dépend des océans de la Planète – de leur température, leur chimie, leurs courants et leur faune. La manière dont nous gérons cette ressource vitale est essentielle aussi pour compenser les effets du changement climatique.

Plus de trois milliards de personnes doivent leurs moyens d’existence à la biodiversité marine et côtière. Cependant, on constate aujourd’hui que 30 % des stocks mondiaux de poisson sont surexploités, bien en-dessus des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant.

Les océans absorbent également environ 30 % du dioxyde de carbone émis par les humains, et on assiste à une hausse de 26 % de l’acidification des océans depuis le début de la révolution industrielle. La pollution marine, résultant essentiellement de sources terrestres, atteint des niveaux alarmants, avec une moyenne de 13 000 morceaux de déchets plastiques présents sous chaque kilomètre carré d’océan.

Les Objectifs de développement durable offrent un cadre pour gérer durablement les écosystèmes marins et côtiers et les protéger de la pollution résultant des activités terrestres. Ce cadre prévoit aussi de pallier les effets de l’acidification des océans. Renforcer la préservation et l’utilisation durable des ressources de l’océan au moyen de lois internationales contribuera également à atténuer une partie des défis auxquels sont confrontés nos océans.

75

pour cent

L'océan couvre les trois quarts de la surface de la Terre et représente 99 % de l'espace vital de la planète en volume.

200 000

L'océan contient près de 200 000 espèces identifiées, mais le nombre réel pourrait être de plusieurs millions.

40

pour cent

Jusqu'à 40 % de l'océan est fortement affecté par la pollution, l'épuisement des pêcheries, la perte d'habitats côtiers et d'autres activités humaines.

30

pour cent

L'océan absorbe environ 30 % du dioxyde de carbone produit par les humains, amortissant les effets du réchauffement climatique.

3

milliards

Plus de 3 milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière pour leur subsistance.

3 000

milliards de dollars

La valeur marchande des ressources et des industries marines et côtières est estimée à 3 000 milliards de dollars par an, soit environ 5 % du PIB mondial.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et la pollution par les nutriments
  • D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers, notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la productivité des océans
  • Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux
  • D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques
  • D’ici à 2020, préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles
  • D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce
  • D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme
  • Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés
  • Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés
  • Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons »

Objectif 15

Vie terrestre

La vie humaine dépend autant de la Terre que des océans. Les végétaux fournissent 80 % de notre alimentation, et nous dépendons de l’agriculture en tant que ressource économique et moyen de développement. La forêt, qui couvre 30 % de la surface de la Terre, fournit un habitat vital pour des millions d’espèces, une source saine et importante d’air et d’eau, et elle est également cruciale dans la lutte contre le changement climatique.

Chaque année, 13 millions d'hectares de forêts disparaissent tandis que la dégradation persistante des zones sèches a entraîné la désertification de 3,6 milliards d'hectares, affectant de manière disproportionnée les communautés pauvres.

Alors que 15 % des terres sont protégées, la biodiversité est toujours menacée. Près de 7 000 espèces d'animaux et de plantes ont fait l'objet d'un commerce illégal. La faune et la flore sauvages érode non seulement la biodiversité, mais crée de l'insécurité, alimente les conflits, et la corruption.

Il est urgent de prendre des mesures pour réduire la perte d'habitats naturels et de biodiversité, qui font partie de notre patrimoine commun, contribuent à la sécurité mondiale alimentaire et de l’eau, à l'atténuation du changement climatique et l’adaptation, ainsi que la paix et la sécurité.

1,6

milliard

de personnes dépendent des forêts pour leur subsistance.

80

pour cent

Les forêts abritent plus de 80 % de toutes les espèces terrestres d'animaux, de plantes et d'insectes.

2,6

milliards

Dans le monde, 2,6 milliards de personnes dépendent directement de l'agriculture pour gagner leur vie.

33

pour cent

Les solutions climatiques basées sur la nature peuvent contribuer à environ un tiers des réductions de CO2 nécessaires d'ici 2030.

125 000

milliards de dollars

La valeur des écosystèmes pour les moyens de subsistance et le bien-être humain est estimée à 125 billions de dollars.

60-80

pour cent

Les régions montagneuses fournissent entre 60 et 80 % de l'eau fraîche sur Terre.

Cibles de l'objectif

  • D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux
  • D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial
  • D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des sols
  • D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement durable
  • Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction
  • Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale
  • Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande
  • D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires
  • D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans la comptabilité
  • Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les augmenter nettement pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement
  • Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement
  • Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance

Objectif 16

Paix, justice et institutions efficaces

La paix, la stabilité, les droits humains et une gouvernance efficace fondée sur l’État de droit sont des vecteurs essentiels pour le développement durable. Nous vivons dans un monde de plus en plus divisé. Certaines régions profitent durablement de la paix, de la sécurité et de la prospérité, alors que d’autres sont entraînées dans un cycle de conflits et de violence qui semble sans fin. Ceci n’est en aucun cas inévitable et nous devons agir pour y remédier.

Des niveaux élevés de violence armée et d’insécurité ont un effet destructeur sur le développement d’un pays, en entravant la croissance économique et en engendrant souvent des souffrances durables au sein de la population, qui peuvent persister pendant des générations. Les violences sexuelles, la criminalité, l’exploitation et la torture sont également omniprésents sur les lieux de conflits ou sans État de droit. Les nations doivent prendre des mesures pour protéger ceux qui sont le plus à risque.

Les Objectifs de développement durable visent à réduire largement toutes les formes de violence, et à œuvrer aux côtés des gouvernements et des communautés afin de trouver des solutions durables aux conflits et à l’insécurité. Le renforcement de l'État de droit et la promotion des droits humains sont au cœur de ce processus, tout comme la réduction du trafic illégal d’armes et le renforcement de la participation des pays en développement aux institutions de gouvernance mondiale.

68,5

millions

Fin 2017, 68,5 millions de personnes avaient été déplacées, forcées de fuir la persécution, le conflit, la violence ou des violations de droits humains.

10

millions

d'apatrides dans le monde se sont vu refuser une nationalité et des droits connexes.

1,26

trillion de dollars

La corruption, les pots-de-vin, le vol et l'évasion fiscale coûtent 1,26 trillion de dollars par an aux pays en développement.

49

pays

n'ont pas de lois protégeant les femmes de la violence domestique.

46

pays

où les femmes occupent maintenant plus de 30 % des sièges dans au moins une chambre du parlement national.

1

milliard

de personnes ne peuvent pas prouver leur identité et sont donc légalement « invisibles ». Ce chiffre inclut environ 625 millions d'enfants qui n'ont pas été recensés à leur naissance.

Cibles de l'objectif

  • Réduire nettement, partout dans le monde, toutes les formes de violence et les taux de mortalité qui y sont associés
  • Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants
  • Promouvoir l’État de droit aux niveaux national et international et donner à tous accès à la justice dans des conditions d’égalité
  • D’ici à 2030, réduire nettement les flux financiers illicites et le trafic d’armes, renforcer les activités de récupération et de restitution des biens volés et lutter contre toutes les formes de criminalité organisée
  • Réduire nettement la corruption et la pratique des pots-de-vin sous toutes leurs formes
  • Mettre en place des institutions efficaces, responsables et transparentes à tous les niveaux
  • Faire en sorte que le dynamisme, l’ouverture, la participation et la représentation à tous les niveaux caractérisent la prise de décisions
  • Élargir et renforcer la participation des pays en développement aux institutions chargées de la gouvernance au niveau mondial
  • D’ici à 2030, garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances
  • Garantir l’accès public à l’information et protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux
  • Appuyer, notamment dans le cadre de la coopération internationale, les institutions nationales chargées de renforcer, à tous les niveaux, les moyens de prévenir la violence et de lutter contre le terrorisme et la criminalité, en particulier dans les pays en développement
  • Promouvoir et appliquer des lois et politiques non discriminatoires pour le développement durable

Objectif 17

Partenariats pour la réalisation des objectifs

Seul un engagement fort, lié à des partenariats et une coopération au niveau mondial, peut permettre de réaliser les Objectifs de développement durable. L’aide publique au développement est restée stable mais inférieure à l'objectif, fixé à 147 milliards de dollars en 2017. Alors que les crises humanitaires causées par les conflits ou les catastrophes naturelles continuent à requérir des ressources financières et de l’aide humanitaire. De nombreux pays ont également besoin de l’aide publique au développement pour soutenir leur croissance et leur commerce.

Le monde actuel est plus interconnecté que jamais auparavant. L’amélioration de l’accès aux technologies et à la connaissance favorise nettement le partage des idées et l’innovation. La coordination des politiques d’aide à la gestion des dettes des pays en développement, ainsi que la promotion des investissements dans les pays les moins développés, sont essentielles afin de parvenir à une croissance et à un développement durables.

Les objectifs visent à améliorer les coopérations Nord-Sud et Sud-Sud, par l’appui aux plans nationaux destinés à atteindre toutes les cibles. Promouvoir le commerce international et aider les pays en développement à accroître leurs exportations, font partie intégrante de la réalisation d’un système de commerce universel, basé sur des règles, équitable, qui soit juste et ouvert, et qui bénéficie à tous.

5 000

milliards de dollars

Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), la réalisation des ODD nécessitera entre 5 000 et 7 000 milliards de dollars d'investissements annuels.

142,6

milliards de dollars

L'aide publique au développement totale a atteint un sommet de 142,6 milliards de dollars en 2017.

613

milliards de dollars

En 2017, les envois de fonds internationaux ont totalisé 575 milliards de dollars. 75 % d'entre eux sont allés aux pays en développement.

6

pays

En 2016, six pays ont atteint l'objectif international de maintenir l'aide publique au développement à ou au-dessus de 0,7 % du revenu national brut.

18,2

trillions de dollars

Les investissements durables et responsables représentent des sources de capital à fort potentiel pour les ODD. En 2016, 18,2 trillions de dollars ont été investis dans cette classe d'actifs.

155,5

milliards de dollars

Le marché des obligations pour les entreprises durables est en pleine croissance. En 2018, les obligations vertes mondiales ont atteint 155,5 milliards de dollars, soit une hausse de 78 % par rapport à l'année précédente.

Cibles de l'objectif

Finances

  • Améliorer, notamment grâce à l’aide internationale aux pays en développement, la mobilisation de ressources nationales en vue de renforcer les capacités nationales de collecte de l’impôt et d’autres recettes
  • Faire en sorte que les pays développés honorent tous leurs engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui pris par nombre d’entre eux de consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays en développement et entre 0,15 % et 0,20 % à l’aide aux pays les moins avancés, les bailleurs de fonds étant encouragés à envisager de se fixer pour objectif de consacrer au moins 0,20 % de leur revenu national brut à l’aide aux pays les moins avancés
  • Mobiliser des ressources financières supplémentaires de diverses provenances en faveur des pays en développement
  • Aider les pays en développement à assurer la viabilité à long terme de leur dette au moyen de politiques concertées visant à favoriser le financement de la dette, son allègement ou sa restructuration, selon le cas, et réduire le surendettement en réglant le problème de la dette extérieure des pays pauvres très endettés
  • Adopter et mettre en œuvre des dispositifs visant à encourager l’investissement en faveur des pays les moins avancés
     

Technologie

  • Renforcer l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation et la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et la coopération triangulaire régionale et internationale dans ces domaines et améliorer le partage des savoirs selon des modalités arrêtées d’un commun accord, notamment en coordonnant mieux les mécanismes existants, en particulier au niveau des organismes des Nations unies, et dans le cadre d’un mécanisme mondial de facilitation des technologies
  • Promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord
  • Faire en sorte que la banque de technologies et le mécanisme de renforcement des capacités scientifiques et technologiques et des capacités d’innovation des pays les moins avancés soient pleinement opérationnels d’ici à 2017 et renforcer l’utilisation des technologies clefs, en particulier de l’informatique et des communications
     

Renforcement des capacités

  • Apporter, à l’échelon international, un soutien accru pour assurer le renforcement efficace et ciblé des capacités des pays en développement et appuyer ainsi les plans nationaux visant à atteindre tous les objectifs de développement durable, notamment dans le cadre de la coopération Nord-Sud et Sud-Sud et de la coopération triangulaire
     

Commerce

  • Promouvoir un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce, notamment grâce à la tenue de négociations dans le cadre du Programme de Doha pour le développement
  • Accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vue de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020
  • Permettre l’accès rapide de tous les pays les moins avancés aux marchés en franchise de droits et sans contingent, conformément aux décisions de l’Organisation mondiale du commerce, notamment en veillant à ce que les règles préférentielles applicables aux importations provenant des pays les moins avancés soient transparentes et simples et facilitent l’accès aux marchés
     

Questions structurelles

Cohérence des politiques et des structures institutionnelles

  • Renforcer la stabilité macroéconomique mondiale, notamment en favorisant la coordination et la cohérence des politiques
  • Renforcer la cohérence des politiques de développement durable
  • Respecter la marge de manœuvre et l’autorité de chaque pays en ce qui concerne l’élaboration et l’application des politiques d’élimination de la pauvreté et de développement durable
     

Partenariats multipartites

  • Renforcer le Partenariat mondial pour le développement durable, associé à des partenariats multipartites permettant de mobiliser et de partager des savoirs, des connaissances spécialisées, des technologies et des ressources financières, afin d’aider tous les pays, en particulier les pays en développement, à atteindre les objectifs de développement durable
  • Encourager et promouvoir les partenariats publics, les partenariats publics /privés et les partenariats avec la société civile, en faisant fond sur l’expérience acquise et les stratégies de financement appliquées en la matière
     

Données, suivi et application du principe de responsabilité

  • D’ici à 2020, apporter un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, notamment des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement, l’objectif étant de disposer d’un beaucoup plus grand nombre de données de qualité, actualisées et exactes, ventilées par niveau de revenu, sexe, âge, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap et emplacement géographique, et selon d’autres caractéristiques propres à chaque pays
  • D’ici à 2030, tirer parti des initiatives existantes pour établir des indicateurs de progrès en matière de développement durable qui viendraient compléter le produit intérieur brut, et appuyer le renforcement des capacités statistiques des pays en développement